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> Le Sang du Cerisier, Fic sur X/Tokyo Babylon
gossip Coco
Ecrit le : Mercredi 05 Avril 2006 18h32
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Le Sang du Cerisier

Manga & Anime : Tôkyô Babylon/X 1999
Genre : yaoi, Angst, drama

Rating : PG -13
Prairing : Subaru x Seishiro
Disclaimer : Les personnages appartiennent à Clamp. Je ne retire aucun profit financier, juste le plaisir d'écrire
Résumé : Le Sakurazukamori vu à travers trois générations : Subaru Saku, Seishiro, et Lady Sakurazuka, la mère de Seishiro et la décision de Subaru pour choisir son camp.

Fan Fic multiparter dont le titre est De mon souhait est né l'espoir (titre cependant provisoire)

Note : Cette ffic fait partie d'une série de fan fics qui gravitent autours des personnages de X 1999 et de Tokyo Babylon. Pour rendre l'histoire cohérente, j'ai dû faire un compromis entre la série télé de X et du manga. Donc, par exemple, pour la mort de Nataku, j'ai conservé la version manga, c'est-à-dire qu'il meurt en protégeant Karen. Ou pour Kusanagi Shiyu et Yuzuriha Nekoï, j'ai conservé l'histoire de l'anime où Kusanagi sauve sa chérie... Dans ma série, les survivants seront Arashi, Yuzuriha, Seiishiro Aoki, Fûma, Kusanagi, Subaru, Sorata (et ce malgré la prédiction, mais je n'en dirai pas plus...) et une possibilité pour Karen. Onmyojin = personne maîtrisant les pouvoirs du Yin et du Yang

Chapitre 1

"Moi aussi, j'ai un souhait que je veux voir se réaliser, fit Fûma Monoh, le "Kamui" des Dragons du Ciel, et ce souhait, il n'y a que Kamui...
-Vraiment?"
C'était plus une affirmation qu'une question. Subaru Sumeragi ne regarda même pas Fûma, il se contenta de sortir une cigarette et de l'allumer.
"En tout cas, tu ne pourras pas te cacher éternellement. Remarqua Fûma.
-Et pourquoi pas." Répliqua l'ancien chef des Maîtres du Yin et du Yang.
Il se leva, quelque peu exaspéré. Depuis qu'il était le nouveau Sakurazukamori, tout l'ennuyait, il voyait le monde sous un autre jour, d'un œil glacé. Il n'avait pas encore exécuté de proie ni même en avoir choisie une. En fait, pour l'instant, il préférait observer le combat qui opposait les deux Kamui. Cela lui rappelait sa relation avec son prédécesseur, c'était il n'y a pas de cela très longtemps. Mais maintenant, lequel des deux Kamui pouvait-il s'identifier?

Subaru avait "disparu" depuis quelques temps pour les Dragons du Ciel, mais en réalité, il n'était pas parti. Parfois, il croisait ses anciens compagnons, mais ils ne semblaient pas le remarquer. Sans doute, était-ce l'un des pouvoirs que lui conférait son "nouveau" corps, la capacité à passer totalement inaperçu. Il s'était installé chez son prédécesseur, Seishiro Sakurazukamori, le seul être qu'il avait vraiment aimé, tant qu'en Sumeragi qu'en Sakurazukamori. La mort de ce dernier avait enfermé Subaru dans une sorte de léthargie emplie de souffrance. Car il savait qu'il était le seul à se rappeler de lui, de son existence. Maintenant qu'il n'était plus...

"Subaru-kun, je te..."
Il passa la main sur son visage, essayant de chasser le dernier souvenir qu'il avait eu avec l'ancien assassin. Il allait regagner la demeure de Seishiro quand une jeune femme le tira par le bras.
"Subaru-san! Tout le monde s'inquiète de votre disparition."
Subaru sursauta ; il s'agissait d'un des Dragons du Ciel, en l'occurrence Karen Kasumi.
"Désolé, je suis occupé. Répliqua t-il, espérant s'en débarrasser.
-Stop, jeune homme, fit la jeune femme, j'aimerai te parler."
Il dût suivre la séduisante jeune femme qui l'invita chez un glacier de Shinjuku. Il se demandait si il allait devoir la tuer dans un affrontement et si cela le tirerait de la lassitude dans laquelle il avait l'impression de se débattre. A moins que ce fût l'âme de Subaru Sumeragi qui cohabitait avec le Subaru Sakurazukamori.
"Tu fais parti des Dragons de la Terre, maintenant?" Demanda Karen, sans le regarder.
Subaru sursauta. Comment...
"Vois-tu, tout le monde a cherché à savoir pourquoi tu as disparu. Et je crois avoir deviné. Les kekkaïs que nous tendons servent à protéger l'être ou les êtres qui nous sont chers. Toi, tu penses que plus rien n'a d'intérêt a tes yeux puisque la seule personne qui te donnait une raison de vivre a été tué de ta main.
-Qu'est-ce que tu me veux? S'écria agressivement le jeune homme. Te battre?
-Non, je n'ai pas envie de me battre contre toi, même si je sais que toi et moi devrons nous affronter puisque c'est toi qui a pris la place de Nataku.
-Comment?
-Je ne saurai l'exprimer clairement, mais il faut un équilibre malgré tout, dans les deux camps. Le Sakurazukamori est mort, tu as pris sa place, il fallait rééquilibrer cela."
Karen marqua une pause, Subaru en profita pour couper court à tout autre spéculation.
"Je ne sais pas encore si je suis réellement un Dragon du Ciel. Et tes histoires de rééquilibre ne m'intéressent pas. En fait, je moque éperdument de l'avenir de la Terre.
-Comment peux-tu dire ça? Celui que tu aimais...
-Tais-toi.
-Non, je ne me tairais pas. Celui que tu aimais, même si c'était un assassin, t'a confié ce qu'il souhaitait par-dessus tout. Si tu vis maintenant, c'est...
-Ferme-la! Tu ne sais rien de ce qu'il y avait entre lui et moi. Alors tais-toi!"
Subaru se leva, furieux et sortit de l'établissement. Cette femme, il allait la tuer, voila ce qu'il souhaitait maintenant.

Depuis que sa sœur était morte, Subaru n'avait plus exprimé la moindre émotion, et surtout pas de la colère. En tout cas, pas en public. Sa colère, il la gardait au fond de lui, comme une source d'énergie. En tout cas, jusqu'à ce qu'il vint à tuer Seishiro. Alors cette colère s'était muée en désespoir. Qui était-il vraiment, Subaru Sumeragi ou Subaru Sakurazukamori?

Karen ne tenta pas de le suivre mais elle avait vu juste : le chef, ou plutôt l'ancien chef des Sumeragi, à défaut d'être complètement du côté des Anges, n'était plus un Sceau. De plus, elle avait décelé quelque chose de nouveau dans son regard, quelque chose qui était absent lors de leur première rencontre. De plus, chose étrange, son œil droit qui était censé avoir été gravement blessé au point qu'il ne devait plus y voir, avait retrouvé la vue! Et cela l'intriguait au plus au point. Pendant un instant, elle se demanda si elle devait en parler aux autres Sceaux, puis finalement, elle préféra ne pas en parler, tout du moins pour l'instant. Elle se leva à son tour, régla les boissons et rentra chez elle.

Subaru avait mis longtemps à décolérer. Il n'était pourtant pas (plus?) le genre de personne se laissant déborder par des sentiments. Mais cette Karen lui avait balancé ces choses, des vérités à dire vrai, blessantes mais si... réalistes. De nouveau, il sentit la tristesse de Subaru Sumeragi l'envahir. Il saisit un verre posé sur la table devant lui et la brisa, sans se soucier des débris qui lui entaillaient la paume de sa main.
"Je la tuerai! Se dit-il. Ma première proie, ce sera cette fille!"

Quelques semaines plus tard, Subaru avait rendez-vous avec Fûma dans le quartier de Harajuku. Il voulait s'assurer que Karen Kasumi serait "sa" victime et que personne d'autre ne viendrait l'entraver dans son désir de la tuer.
"Il n'y a pas de problème, si c'est ton souhait. Répondit Fûma, un sourire un peu amusé sur le coin des lèvres.
-Non seulement elle paiera cher ses paroles mais aussi elle ne créera plus de kekkaï. Elle fera une offrande parfaite au Cerisier." Ajouta Subaru, le visage totalement inexpressif.
Subaru allait se lever quand Fûma le stoppa net.
"Regarde qui est là. Je crois qu'on va "jouer" un peu."
Kamui était avec un garçon de l'école Clamp. Ils discutaient tranquillement quand Kamui aperçut les deux garçons assis qui le regardaient, Fûma d'un œil amusé, Subaru d'un œil glacé.
"Fûma! Subaru! S'écria t-il. Mais qu'est-ce que cela signifie?
-Bonjour, Kamui! Sourit Fûma sans répondre à la question de son interlocuteur. Si on s'amusait un peu.
-Yuki, fit Kamui à son camarade, enfuis-toi!
-Mais...
-Retourne vite à l'école, mets-toi à l'abri! Tu risques d'être blessé, je t'expliquerai tout plus tard, mais vas t-en!"
Le jeune homme obéit à Kamui tout en se demandant ce qui se passait. Sans doute une bagarre ou un règlement de compte.

"Subaru! Fit de nouveau Kamui. Où étais-tu passé? On s'est tous inquiété et...
-Pourquoi veux-tu sauver le monde?
-Qu'est-ce que tu racontes?
-Réponds-moi.
-Mais qu'est-ce qui t'arrives?
-Pour la dernière fois, pourquoi veux-tu sauver le monde?"
Kamui ne semblait pas comprendre. Ce regard inhumain, presque hautain, ce n'était pas Subaru. On aurait le Sakurazukamori.
"Veux-tu le tuer, lui aussi? Demanda Fûma.
-Je veux juste qu'il comprenne que si Seishiro est mort, c'est à cause de lui. Si il n'était pas né, Seishiro et moi n'aurions pas été pris dans cette stupide bataille qui ne nous a jamais concernée."
Kamui regarda Subaru et se sentit tellement blessé que les larmes roulèrent sur ses joues.
"Ce n'est pas vrai, répétait-il, c'est faux. Je n'ai jamais voulu cela, Subaru."
Soudain, il sentit une douleur lui vriller la poitrine. Subaru lui avait envoyé une puissante attaque. Il se retrouva alors pris dans un tourbillon de pétales de fleurs de cerisiers. Il n'arrivait plus à bouger.
"Mais pourquoi? Subaru...
-Je vous laisse, fit Fûma. Je reviendrai pour t'achever, Kamui.
-Fû... Fûma. Murmurait douloureusement Kamui.
-Très bien, fit le Onmyojin. Tu te sens trahi, n'est-ce pas?
-Subaru... Je ne comprends pas, pourquoi?
-Vois-tu, je ne veux pas te tuer, tu ne mérites pas que je te tue, tu n'es pas digne du Cerisier. J'avais envie, c'est vrai, pour t'épargner la douleur de te faire tuer par le Kamui des Dragons de la Terre. Mais, il désire le faire plus qu'autre chose. Quand ce monde sera détruit, il n'y aura plus de souffrances inutiles, plus de larmes, rien que le bruit apaisant des feuilles qui tombent et des fleurs qui poussent. Tu veux protéger le Kamui des Dragons de la Terre, alors laisse-le te tuer.
-Subaru..."
Soudain, ils sentirent que quelqu'un tendait un kekkaï. Un kekkaï en forme de croix. C'était Karen!
"Arrête de délirer, Subaru! Fit la jeune femme.
-Tiens, comme on se retrouve, railla le jeune homme.
-Je n'ai pas envie de te blesser, Subaru, tu l'es assez comme ça. Mais si tu fais du mal à Kamui, je me verrai dans l'obligation de te tuer."
Subaru la regarda d'un œil méprisant.
"Ecoute, j'ai parlé avec ta grand-mère. Elle s'inquiète pour toi, elle t'aime, tu sais. Et puis, elle m'a chargée de te transmettre deux choses, quelque chose sur le lien entre le Sakurazukamori et les Sumeragi. Quand tu sauras cela, ce sera à toi de décider ce que tu souhaites vraiment, si tu veux réellement détruire la Terre et tous ses habitants, ou si tu décides à te battre pour créer ton avenir, même si tu crois qu'il est sans espoir pour toi.
-Et quelle est la seconde chose?
-Détruire ce monde ne fera pas naître celui que tu désires. [1]
-Et concernant sur le lien entre le Sakurazukamori et moi?
-Eh bien, c'est..."

[1] : Phrase "empruntée" à l'anime Saiyuki, saison deux

Ce message a été modifié par Michiru le Jeudi 06 Avril 2006 23h38


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Chapitre 2 : Une rencontre

Des années auparavant

Le corps de l'homme tomba mollement au sol. Une nouvelle offrande au Cerisier, un travail fait proprement, ce n'était que l'œuvre de mort du Sakurazukamori. Ses lèvres ébauchèrent un sourire cruel : quelle serait sa prochaine proie.

Seishiro Sakurazuka venait juste d'achever ses études de vétérinaire et comptait ouvrir une clinique pour animaux. Non pas qu'il aimât les bêtes, mais la clinique serait une sorte de couverture. Les animaux étaient les victimes des retournements des sortilèges qu'il envoyait. Chacun a ses méthodes, se plaisait-il à penser. Il ne comptait plus le nombre de ses victimes, en fait, il s'en moquait éperdument, il prenait plaisir à tuer, ses victimes n'étaient rien d'autre que des jouets, une sorte de divertissement. Car, même si ce "métier" lui procurait une certaine satisfaction, celle d'apaiser la soif de sang, il n'attachait pas d'importance à la vie, et à la sienne en particulier. Non pas qu'il désirât mourir, mais l'ennui le gagnait. Ses camarades de classe utilisaient des termes tels que "bonheur", "joie", "amour", "haine", lui, il ignorait le sens de ces mots. Sa mère, la seule personne pour qui il avait éprouvé, pensait-il, une forme d'amour, lui avait dit avant de mourir :
"Je suis heureuse, Seishiro. Tu es la personne que j'aime le plus au monde et être tuée par toi, il n'y a pas plus grand bonheur."
Pourtant, si il avait vraiment aimé Lady Sakurazuka, son prédécesseur, il s'était senti dénué de toute affliction que ce soit en la tuant ou en la voyant baignée dans son sang. Pourtant, elle avait été sa mère, et la seule personne qui avait gravité dans sa vie, jusqu'à présent. Sans doute, ils avaient vécu une relation trop fusionnelle, peut être...

Il fut interrompu dans ses souvenirs par la sonnerie du téléphone.
"Allô?
-...
-Oui, sans aucun problème, vous serez pleinement satisfait, je vous assure.
-...
-D'accord, faxez-moi cela et je m'en occupe ce soir."
Il raccrocha. La feuille sortit du fax, il la saisit et eut son sourire cruel habituel.
"J'espère que le travail sera un peu distrayant, ce soir." Murmura t-il.

Quelques jours s'étaient écoulés depuis son dernier travail qu'il avait accompli avec son habituel "talent" d'assassin. L'ennui s'empara de nouveau de lui. Pourquoi n'arrivait-il pas à se sortir de cette espèce de... de langueur. Les gens qu'il côtoyait lui donnaient une désagréable impression d'insipidité. Et pourtant... Quelque part, au fond de lui, il y avait parfois cet étrange désir de devenir quelqu'un d'ordinaire. Juste pour savoir ce que pouvait éprouver les autres. Et cela lui rappelait le "pari" qu'il avait fait à cet enfant, il y a de cela quelques années. Peu de temps après qu'il eut tué sa mère. Il lui avait promis que lorsqu'ils se reverraient, il vivra un an à ses côtés. Si l'année s'écoule sans qu'il arrive à le considérer comme "spécial" à ses yeux, alors, il l'épargnerait. Sinon, il deviendrait une simple offrande au Cerisier. Pourquoi cet enfant d'ailleurs? Sans nul doute pour la pureté de son cœur. Tout ce que cet enfant était, était l'exact inverse de ce qu'il était, lui. Il sourit et regarda sa montre.
"Déjà? Murmura t-il. Il faut que je me dépêche ou Yutô va s'impatienter."

Yutô Kigaï se demandait ce que faisait Seishiro Sakurazuka. Cela faisait presque vingt minutes qu'il l'attendait. Il s'était permis de commander un gâteau et du thé. Il adorait le thé. Ses rendez-vous hebdomadaires avec Seishiro lui apportaient une sorte de détente amusante. Seishiro lui plaisait. Pas physiquement. Quoique. Mais sa personnalité empreinte de mystère et de cruauté l'amusait. Il aimait observer la tournure des petits et des grands amusements de la vie. Comme l'eau, qui était la base de son pouvoir, il suivait le courant, sans chercher à le changer. Mais depuis qu'il avait rencontré le Sakurazukamori, il s'était lancé une sorte de défi. Parviendrait-il y à survivre face au Gardien de la Tombe du Cerisier? Ou plus exactement, deviendrait-il sa proie? Cette idée plutôt divertissante, à son avis, lui était venue quand Seishiro lui avait parlé du "pari" qu'il avait fait avec un petit garçon, quelques années auparavant. Yutô n'avait jamais eu qui que ce soit qui fût spécial à ses yeux. Et, tout du moins à sa connaissance, il n'avait jamais été spécial pour personne. Quelle sensation cela faisait-il d'être "spécial" pour quelqu'un? N'ayant jamais été proches de ses parents, préoccupés de leurs propres biens êtres, lui-même n'ayant jamais eu d'ami à qui se confier, Yutô était devenu naturellement une personne solitaire. Pourtant son apparence classe, son physique de play-boy, un perpétuel sourire aux lèvres, tout cela lui valait de nombreuses admiratrices, mais aucune de ses filles ne l'intéressait vraiment. Il "jouait" avec elles, mais ça n'allait pas plus loin. Puis il avait rencontré Seishiro lors d'un comité d'anciens étudiants de la fac qu'ils fréquentaient tous deux sans jamais s'être croisés. Peut être est-ce parce qu'il avait "senti" que Seishiro fût le Sakurazukamori, et parce que Yutô lui ressemblait, ils s'entendirent dès leur première rencontre. Yutô aimait d'ailleurs plaisanter à ce sujet.
"On dirait une première rencontre d'amoureux. Faisait-il en prenant une fausse voix de midinette.
-Et vous vivez encore chez vos parents, jeune fille?" Renchérissait Seishiro.
Ils souriaient alors, comme de vieux compères ayant fait une bonne blague.

"Désolé du retard, Yutô, fit Seishiro en s'asseyant à la table de ce dernier, mais j'ai été très occupé par les papiers concernant l'ouverture de ma clinique. Tu es bien fonctionnaire à la Mairie, tu pourrais tout de même me filer un coup de main. Se plaignit-il.
-Je viens tout juste de décrocher ce travail, lui rappela le blond. Je ne suis pas sûr que mes supérieurs apprécient.
-Ouai, c'est vrai.
-Tu prends quoi?
-Oh! Un café, ça me suffira. Je vois que tu t'es servi avant moi.
-Cela te dérange?
-Non, mais j'espérais que tu m'inviterai au Tea Afternoon car j'avais très envie d'un Mont Blanc.
-Il y a pas de problème. Au fait, fit Yutô changeant complètement de sujet, tu as du travail?
-Oui.
-Tu ne me laisseras pas encore t'observer?
-Non, je déteste cela. Et puis, si tu me vois, alors je devrais te tuer.
-Vraiment? Cela pourrait être vraiment... intéressant.
-Ah oui? Et pourquoi cela?
-Parce que cela m'amuse.
-De voir les gens mourir? Fit cyniquement l'assassin, son regard plus glacé que d'habitude.
-Pas cela. Cela me laisse indifférent. Mais ce qui m'intéresse, c'est de voir..."
Yutô laissa sa phrase en suspens. Après tout, lui aussi avait un petit projet personnel et Seishiro, aussi proche qu'il soit, n'avait pas besoin de le savoir. Il le savait déjà.
"Bien si on allait le manger, ce Mont Blanc. Fi-il avec son habituel sourire ravageur. Moi, je prendrai plutôt une glace à la vanille et au citron"

Subaru Sumeragi courait le long du quai, essayant de rattraper son Shikigami quand soudain, il trébucha et vola à près de deux mètres.
"C'est pas vrai! Grogna t-il. Je n'arriverai pas à le rattraper."
Il remarqua que ses paumes étaient éraflées et que sa joue saignait un peu.
"Hokuto va me disputer si elle me voit comme ça. C'est pas de chance. Juste au moment où j'allais l'attraper."
Il s'aperçut alors qu'on lui tendait un mouchoir. Il leva les yeux, un beau jeune homme lui souriait.
"Vous êtes blessés, jeune homme?
-Non, ça va. Je vous remercie pour le mouchoir.
-C'est tout naturel."
Il remarqua que le jeune homme le fixait intensément, ce qui rougir Subaru comme une tomate.
"Je m'appelle Sumeragi Subaru, et vous? Demanda Subaru essayant de détourner l'attention de son "sauveur".
-Subaru? Joli prénom, murmura le jeune homme. Moi, c'est Seishiro. Sakurazuka Seishiro."




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Attention, pour public averti!!!!!

Chapitre 3 : Mourir de ta main m'est si doux

La demeure des Sakurazukamori, il y a de cela très longtemps...

"Seishiro, je t'ai préparé ton bentô. J'espère que tu l'apprécieras.
-Mais bien sûr, mère.
-Je ne suis pas très douée en art culinaire.
-Ce n'est pas grave. Tu es douée dans l'art de la mort, c'est tout ce compte, pour moi, mère."
Lady Sakurazukamori sourit à son fils, son Seishiro qu'elle aimait tant. Aimer. Cette notion lui avait été étrangère, pendant des années. Et puis, elle avait mis Seishiro au monde. Le père de Seishiro? Le seul plaisir qu'elle avait éprouvé avec cet homme, c'était au moment où elle l'avait tué. Elle ne se rappelait même plus ni du visage de cet homme ni du son de voix, ni même de l'odeur de son corps. Le seul souvenir vague qui lui restait en mémoire était l'odeur de son sang.

Elle vit partir son fils pour l'école. A chaque fois, c'était une sorte de déchirement. Mais ce n'était pas seulement celui de la peur d'une mère de voir arriver quelque chose à son fils, c'était plus que cela. Elle savait que le prochain Gardien de la Tombe du Cerisier serait aussi celui qui participerait au Combat final. Et que ce Gardien serait d'un genre... particulier. Elle possédait un léger don de voyance, et elle savait qu'il allait rencontrer le chef des Sumeragi. Elle sourit en pensant à ce nom. Elle avait déjà affronté le chef actuel, une femme d'un âge déjà vénérable mais d'une puissance remarquable.
"Mais pas aussi puissante qu'un Sakurazukamori." Murmura la jeune femme, un sourire cynique aux lèvres.

Depuis qu'elle était devenue le Gardien de la Tombe du Cerisier, Lady Sakurazukamori avait vécu seule. Elle n'avait eu qu'un seul et unique amant, le père de Seishiro. La solitude était ce qu'elle avait toujours préférée, elle détestait la foule, fuyait les mondanités. Quand elle avait eu Seishiro, elle avait éprouvé le désir de le tuer, pour savoir si elle éprouverait une peine quelconque. Mais les prunelles noires et déjà dénuées d'émotions du nourrisson, elle avait renoncé, car pour elle, il était devenu le seul être au monde qu'elle voyait comme... comme "vivant" et pas comme un simple "objet". Elle aimait non seulement sa froideur et ses grandes capacités qui feraient de lui le meilleur assassin, sans nul doute, mais aussi ses beaux yeux sombres dans lesquels elle aimait à se contempler pendant des heures, la douceur de son visage. Il avait tout hérité d'elle.

Le soir était tombé. Lady Sakurazuka avait un travail à effectuer mais s'arrangeait toujours pour rentrer le moins tard possible. Le lendemain était un jour de congé, et elle en profitait pour apprendre à Seishiro ce qu'il avait à savoir pour devenir le prochain assassin. Elle lui enseignait les techniques du yin-yang, à créer son Shikigami... Celui de Seishiro était un magnifique aigle royal, alors que le sien était une chouette rayée. Deux oiseaux de proie. Qui symbolisaient parfaitement leurs véritables natures. Et leur force aussi. De toute façon, Seishiro témoignait de telles capacités dans la maîtrise de la magie qu'elle était très fière. De mémoire de Sakurazukamori, on n'avait jamais vu un successeur aussi doué. De plus, ces moments passés avec son fils bien-aimé, ils n'appartenaient qu'à eux. Durant longtemps, elle s'était demandée ce qu'était ce sentiment jusqu'alors inconnu s'épanouir en elle. Maintenant, elle avait compris. C'était une forme d'amour, un amour simple, pur, dénué d'intérêt. Elle voulait le protéger. Car Seishiro était vraiment "spécial", pour elle. Elle en venait parfois à jalouser la personne que Seishiro viendrait à aimer.

"Mère?
-Oui, Seishiro?
-Vous voulez vraiment le faire?
-Oui, tu es le seul être que j'ai jamais aimé, Seishiro. Je voulais que tu ne sois qu'à moi. Mais je ne suis pas l'être que tu vas aimé.
-Je vais aimer un jour, mère?
-Oui. Je lis dans tes yeux un doute. Crois-tu que je te mentirai, Seishiro?
-Non, mais vous qui m'avez donné la vie, vous savez que je suis incapable d'aimer.
-C'est vrai, à l'heure actuelle, mais comme moi, tu aimeras. Car..."
Lady Sakurazuka marqua une pause.
"Car tout être vivant éprouve ce sentiment, à un moment ou à un autre de sa vie, qu'il le veuille ou non. Et c'est aussi valable pour toi, mon enfant.
-M'avez-vous aimé, mère?
-Oui. Je n'ai aimé que toi. Pendant longtemps, j'ai cru que ce sentiment que l'on nommait "amour" ne s'emparerait jamais de moi. Mais tu es arrivé. J'ai eu envie de te tuer, quand tu étais bébé, pour voir si j'éprouvais quelque chose pour toi. Mais quand je t'ai regardé, j'ai su que tu serais..."
Elle s'arrêta de nouveau. La jeune femme n'aimait pas à se dévoiler complètement. Et puis, Seishiro était son fils, il devait tout à fait savoir ce à quoi elle pensait.
"Moi aussi, mère, je vous ai aimé. Murmura presque ironiquement Seishiro.
-Non, ce n'était de l'amour, répliqua t-elle doucement, une voile de tristesse dans sa voix. Quand, ce soir, tu me tueras, je ferai partie de toi. C'est pour ça que je suis heureuse, Seishiro, vraiment heureuse."
Seishiro sourit. Sa mère avait sans doute raison. Ce n'était pas de l'amour qu'il éprouvait, c'était un sentiment de possession, de pouvoir. Elle serait à lui, tout simplement. Sa première victime.
"Mère, je voudrais juste savoir. Qui était mon père?"
Lady Sakurazuka sursauta. En quinze ans, c'était la première fois qu'il évoquait son père. Elle-même n'en avait jamais parlé. Cela lui apparaissait comme inutile. Il n'était que le géniteur, après tout. Puisque l'amour qu'elle portait à son fils suffisait.
"Tu regrettes de ne pas l'avoir connu? Demanda t-elle enfin.
-Absolument pas. Votre présence m'a comblée, mère. Je suis simplement curieux de savoir ce que vous en avez fait."
Lady Sakurazuka sourit, Seishiro se doutait sûrement qu'elle avait livré cet homme en pâture à l'appétit du Cerisier. Il souhaitait simplement l'entendre de sa bouche.
"C'est si vieux, soupira t-elle. C'est à peine si je me souviens de son visage. Je crois qu'il ne te ressemblait pas, physiquement. Il a été mon premier et seul amant. Et je ne l'ai aimé que lorsque j'ai pu le tuer. C'était, comment dire, une sorte d'expérience, même si pour toi, ça doit te paraître juste comme jouer avec sa proie. Pour voir quelle sensation cela faisait de tuer un être au bord de l'extase, sourit-elle avec un peu de dédain.
-Et comment était-ce?
-Cela m'a sorti de l'ennui, un petit moment. Mais ce qui m'a vraiment sorti de l'ennui, Seishiro. Bon, ajouta l'assassin, tu vas être en retard au lycée. Ne tarde pas trop ce soir, mon chéri."
Seishiro acquiesça, son éternel sourire, tout en notant mentalement que pour la première fois, sa mère l'avait appelé "mon chéri". Il devrait vraiment être "spécial" à ses yeux. Toutefois, cela le laissa indifférent. Il l'aurait rien que pour elle, et pour l'éternité.

Lady Sakurazuka regarda son fils sortir de la maison, d'un air à la fois heureuse et mélancolique. Elle était vraiment très égoïste, elle laissait à son fils un lourd, très lourd fardeau, qu'elle avait caché depuis si longtemps. Celui d'avoir un destin plus cruel que la mort. Mais elle avait voué sa vie au Cerisier. Et la malédiction du Cerisier, c'était l'interdiction absolue d'aimer, même si ce fut son propre enfant, sous peine d'être à son tour l'offrande de ce Cerisier avide de sang. Ils étaient des êtres maudits, depuis que leur premier Sakurazukamori avait dû offrir le sang de son propre frère à l'âme sanglante du Cerisier, trahissant ainsi toute sa famille, tout cela pour satisfaire un empereur tout aussi sanguinaire. Parce qu'elle avait commis l'erreur d'aimer, ne serait-ce qu'une fois, elle allait en payer le prix. Mais elle était heureuse. Elle serait à celui qu'elle aimait.
"Mon pauvre enfant, ta mère est bien égoïste. Elle ne pense qu'à son propre bonheur, et jamais elle n'a pensé au tien, soupira t-elle de nouveau. Mais toi, tu pourras vaincre cette malédiction. Car tu es destiné à aimer ton propre ennemi et à mourir de sa main."

La neige se parait doucement de la couleur du sang, du sang de sa mère. Pourtant Seishiro n'éprouvait ni peine ni plaisir. Les yeux de Lady Sakurazuka commençaient à perdre la lueur de la vie, pourtant elle parvint à murmurer :
"Je t'aime, Seishiro. Adieu, mon amour.
-Adieu, mère."
Il embrassa sa mère, scellant son destin.


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Chapitre 4 : Quel avenir?

Retour dans le temps présent

Karen Kasumi s'était interrompue, sans raison apparente. Subaru Saku/Sumeragi la fixait, s'efforçant de paraître indifférent, mais quelque part, il se sentait curieux de savoir quelle était cette histoire de lien entre le Sakurazukamori et le clan Sumeragi. La voix de Karen coupa court au malaise qui s'était installé.
"Il y a bien longtemps, un puissant empereur n'aimait pas la couleur blanche des fleurs de cerisiers. Alors...
-C'est tout? Persifla Subaru. Parce que si c'est ça, je la connais déjà, cette histoire.
-Laisse-moi terminer. Alors l'empereur demanda au chef d'un clan de magiciens très puissant de rendre la couleur des fleurs aussi rouge que le sang. Le magicien essaya, en vain. L'empereur se mit en colère et menaça d'exterminer tout le clan, si il ne parvenait pas à répondre à son attente. Le magicien voulait épargner sa famille. C'est alors que son frère, jaloux du pouvoir que possédait le magicien, le tua ainsi que d'autres membres de son clan et les enterra sous le Cerisier qui trônait dans la cour de l'Empereur. La sœur des deux frère maudit l'assassin et voulut lui jeter un sort. Mais le Cerisier avait non seulement absorbé le sang des victimes, mais aussi leurs âmes, des âmes en colère et avides de vengeance, ne reconnaissant plus que celui qui parvenait à satisfaire sa soif de sang. Il protégea en partie le meurtrier. Cependant la malédiction avait eu un certain effet sur le jeune homme, si il venait à éprouver une forme d'amour pour qui que ce soit, il serait tué par la personne aimé et deviendrait une offrande au Cerisier. Mais le Cerisier veillait et décréta qu'alors le meurtrier deviendrait son nouveau Gardien."
Subaru resta cloué sur place, sous le choc. Cette histoire ressemblait tant à la sienne, à celle de Seishiro et à celle d'Hokuto. L'histoire se répétait-elle donc? Se demanda t-il.
"Durant des siècles, le Sakurazukamori et le clan Sumeragi se sont affrontés, sans se rappeler vraiment le pourquoi et le comment. Ceci étant, la malédiction et l'emprise du Cerisier faiblissaient. Pourquoi? On l'ignore, même si ta grand-mère pense qu'il s'agit d'un sort secret lancé au tout début, qui ne pouvait se réaliser que lors de la fin du Monde.
-Tu veux dire que Seishiro et moi... On est né pour rompre cela?
-Oui. Parce Seishiro a vécu longtemps après qu'il ait réalisé les sentiments qu'il avait pour toi. Tout comme la mère de Seishiro, d'ailleurs.
-Comment...
-J'ai mené ma petite enquête, avec Aoki-san. Comme il est journaliste, nous avons pu accéder à certaines informations concernant les Sakurazukamori. Sa mère est morte lorsqu'il avait quinze ans. Elle-même a perdu toute sa famille alors qu'elle était très jeune. Bref, vivre dans un monde où l'être aimé n'est plus est très douloureux, [1] murmura la jeune femme, doucement, c'est vrai. Mais on peut aussi se battre, parce que si cet être est mort pour nous, alors il nous a confié ses espoirs. Je ne connaissais pas celui que tu aimais, mais je suis persuadé que ce qu'il souhaitait, c'est que tu sois heureux. Les hommes ont beau être égoïstes, ils éprouvent quand même des sentiments, et face à ceux qu'ils considèrent comme "spéciaux", même si eux ne le comprennent pas, il y a toujours une forme d'amour."
Subaru n'arrivait même plus à parler. Tout tournoyait dans sa tête. Il lança à Kamui un regard presque désespéré.
"Pourquoi? Pourquoi l'ai-je accablé alors qu'il n'y pouvait rien? Il a déjà dû endurer tant de souffrance."
Il se sentait perdu. Qui était-il? Un Sumeragi? Le Sakurazukamori? Soudain, il crut être victime d'une hallucination. Sa sœur, Hokuto se tenait devant lui, souriant un peu tristement.
"Où...
-J'ai demandé à un ami de pouvoir te voir. Nous sommes dans un rêve.
-Un rêve?
-Oui. Je vous ai blessés, toi et Sei-chan. Ce n'était pas dans mon intention. Je voulais juste, que vous soyez heureux, ensemble.
-Comment pourrais-je être heureux? Seishiro n'est plus, toi tu es Dieu sait où. Soupira t-il d'une voix brisée.
-C'est vrai qu'on n'est plus là "physiquement", mais on vit dans ton cœur. Tu ne dois pas l'oublier, Subaru. Détruire ce monde ne fera pas naître celui que tu désires, et n'apaisera pas ta douleur. Ne l'oublie pas! Subaru..."
Le rêve se dissipa. Subaru était à genoux, de grosses larmes coulaient sur ses joues. Il sentit quelqu'un poser la main sur son épaule. C'était Kamui. Il le regardait, un sourire d'une infinie tristesse sur son visage blessé.
"Pardon, Kamui, sanglota Subaru. Je ne sais pas pourquoi je t'ai dit tout ça. Je ne voulais pas...
-Ne t'excuse pas. Tu souffrais, tu as été comme moi, quand je suis revenu ici."
Subaru saisit la main de Kamui.
"Je vais me construire un avenir."
Karen sourit en regardant les deux garçons. Elle avait pu aider Subaru, c'était important. Soudain, un bruit assourdissant retentit. Fûma était là, un sourire sadique sur les lèvres.
"Tu m'as trahi en tant que Dragon de la Terre, Sakurazukamori! Mais je vais exaucer ton souhait. Ton avenir, il sera dans un cercueil.
-Je ne suis ni Sakurazukamori ni un Sumeragi, je suis d'abord Subaru. Et mon souhait, le seul qui puisse le réaliser, c'est moi-même. Alors dégage!"
Subaru, à sa propre surprise, réussit à tendre un kekkaï. Il se joignit à celui de Karen.
"Hum, ricana l'Ange, je vois que tu as retrouvé tes pouvoirs de Dragons du Ciel.
-Oui, car il y a des personnes que je veux protéger, car elles portent en elles des espoirs et des rêves. Mon souhait, c'est qu'elles puissent les réaliser.
-Bien, alors, lequel d'entre vous, je vais ôter le pouvoir de tendre des kekkaïs?"
Disant cela, il envoya une puissante boule d'énergie sur Karen. Subaru s'interposa et réussit à la protéger en prenant de plein fouet l'attaque de son ennemi. Il tomba à terre, inconscient.
"Subaru!" S'écrièrent Karen et Kamui en chœur.
Karen prit son pouls qui battait de façon irrégulière.
"Il faut l'emmener vite à l'hôpital!"

Un immense cerisier dans une cour pavée.
"Où suis-je?" Se demanda Subaru.
Il s'approcha de l'arbre en fleur.
Un doux rêve, juste pour nous voir un instant, Subaru-kun.
La voix de Seishiro! Subaru chercha en vain où il pouvait être.
Je vis en toi. Comme ma mère vit en moi. Je suis heureux, Subaru-kun, vraiment très heureux de t'avoir rencontré. Car, avec toi, j'ai aimé la vie, même si ce fut court.
"Alors, ce n'était pas un mensonge, ce que tu m'as dit avant de mourir?" Murmura le jeune homme.
Non, cela peut te paraître impossible, moi qui ai passé mon temps à te mentir sur beaucoup de chose. Mais pas sur mes sentiments. Quand j'ai essayé de te tuer, c'était pour me convaincre que j'étais incapable d'aimer. Tout ce que je souhaite...
"Seishiro!"
Ce que je souhaite, c'est que tu sois heureux.
"Non! Ne t'en vas pas!"
Je ne "pars" pas vraiment, puisque je vais vivre dans ton cœur, pour toujours.
"Seishiroooo!!!!"

"La transfusion s'est bien passée! Déclara le médecin à aux Dragons du Ciel. Vos amis devraient vite être rétablis."
Kamui et Karen s'étaient précipités à l'hôpital. Le médecin expliqua qu'une transfusion de sang serait nécessaire. Kamui, à son habitude, voulut se proposer, mais Karen le devança. Durant l'intervention, elle lui expliqua qu'il était affaibli. Elle lui conseilla d'appeler les autres Sceaux et de leur annoncer la nouvelle, ce qui s'empressa de faire. C'est ainsi que Sorata, Aoki-san et Yuzuriha avec bébé Inuki déboulèrent à l'hôpital. Il ne manquait qu'Arashi qui, elle aussi, avait disparu depuis un certain temps. Ils écoutèrent avec intérêt l'histoire que Karen narra en détail. Aoki-san se fâcha un peu, lui disant qu'elle aurait dû l'appeler, mais Karen lui expliqua que lorsque Kamui avait été attaqué, elle ne passait là que par hasard. Kamui rejoint le groupe après avoir été examiné par le médecin qui décréta qu'un peu de repos et des bons repas le remettraient très vite sur pied. Il déclara aussi que Karen pourrait sortir de l'hôpital et que Subaru était sauf. Il lui fallait juste du repos. Ce fut sur ces paroles que ce dernier ouvrit les yeux. De ses sombres prunelles, coulaient des larmes d'espoir. Il vit qu'il était entouré.
"Merci, les amis." Murmura t-il.
Et mentalement, il pensa : "Merci, Seishiro et Hokuto."


Epilogue

La bataille finale avait pris fin. Sous un cerisier en fleur, Subaru rêvassait. Il repensait à cette époque pas si lointaine où il ne savait pas quel était son véritable souhait. Il repensa à Seishiro, à cet amour impossible qui avait défié cette malédiction. Il avait pris une décision, il ne voulait plus que ce Cerisier rende des gens malheureux. Après tout, c'était le souhait de Seishiro. Et il venait de l'exaucer, il venait d'exorciser l'arbre maudit. Il n'y aurait plus de Gardien, c'était fini.
"Bon, il est temps que je retourne au zoo. J'ai réalisé mon rêve : m'occuper des animaux. Et je suis heureux, comme tu le souhaitais, Seishiro. Tu me regardes, hein?"
Puis, il s'éloigna de l'arbre en fleur sans se retourner.

FIN

[1]phrase du manga "RG Veda" des mêmes auteurs,, en l'occurence, Clamp

Ce message a été modifié par Michiru le Vendredi 07 Avril 2006 09h47


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